En 1952, à la demande de l'USAF, une version de reconnaissance est développée en reprenant la formule du second prototype du F-84F, à savoir un nez fermé et des entrées d'air dans les emplantures des ailes. Ceci permet d'installer jusqu'à 6 caméras, un périscope permettant au pilote de voir les zones filmées, et surtout un système électronique de réglage automatique des caméras en fonction de la vitesse et de l'altitude. Désignée RF-84F Thunderflash, cette version est cependant victime des mêmes problèmes que le F-84F, ce qui retarde sa mise en service. Les livraisons en quantité ne commencent qu'en 1955 et, une fois de plus, plus de la moitié des Thunderflash construits sont destinés aux pays de l'OTAN. Quelques modifications sont apportées en cours de production, notamment l'installation d'un réacteur plus puissant. En 1952 est lancé le projet FICON (FIghter CONveyor: un F-84 est accroché sous le ventre d'un avion de reconnaissance RB-36 destiné à lui fournir plus d'autonomie. Le Thunderjet doit être largué à proximité de l'objectif et venir s'y ré-accrocher une fois sa mission terminée. Les premiers essais commencent en janvier 1952 avec un F-84E, et donnent satisfaction au point que l'USAF demande fin 1953 de modifier 25 RF-84F et 10 RB-36. Les RF-84 modifiés sont désignés RF-84K et mis en service début 1955. Le couple RF-84K/RB-36 est alors capable d'effectuer des missions de reconnaissance stratégique à très longue distance, y compris de nuit. Ces missions s'arrêtent un an plus tard, au printemps 1956. La France engagea ses F-84F pendant l'opération Mousquetaire contre l'Égypte, en 1956. RF-84F Thunderflash - version de reconnaissance photographique du F-84F (715 exemplaires) |